jeudi 27 novembre 2014

3° RÉSONANCE ET POÉSIE/ TRAVAIL PHOTOGRAPHIQUE: SÉLECTION DE TRAVAUX D'ÉLÈVES

Une poésie, une photo, une résonance... Le travail photographique des élèves de troisième:
 Bleutée
Fragile
L'Illusion
Racole

 Sur nos chemins de terre
Porteuse de risques et d'étoiles
Elle naît d'entre les dunes
Comble nos vides
Rachète nos chagrins
Si l'œil lucide
La traverse
Elle s'écroule
Essaimant voiles et chimères
Blessant le souvenir
Chute provisoire
En attente
Du prochain envol.


Andrée Chédid, L'illusion

 Lison Meral, 3D

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Murmure autour de ma nacelle,

Douce mer dont les flots chéris,

Ainsi qu'une amante fidèle,

Jettent une plainte éternelle

Sur ces poétiques débris.




Que j'aime à flotter sur ton onde.

A l'heure où du haut du rocher

L'oranger, la vigne féconde,

Versent sur ta vague profonde

Une ombre propice au nocher !



Souvent, dans ma barque sans rame,

Me confiant à ton amour,

Comme pour assoupir mon âme,

Je ferme au branle de ta lame

Mes regards fatigués du jour.



Comme un coursier souple et docile

Dont on laisse flotter le mors,

Toujours, vers quelque frais asile,

Tu pousses ma barque fragile

Avec l'écume de tes bords.
(...)

Alphonse de Lamartine, Adieux à la mer

 Lucas Michel, 3D

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Quand j’étais enfant, j’étais tout content
Avec mes Lego,
Je rigolais à gogo.
Quand j’étais enfant, je m’amusais bien
Avec mes cartes à collectionner,
J’y jouais toute mes matinées.
Quand j’étais enfant, j’étais tout heureux
Avec mes ballons,
A jouer sous le pont.
A cette heure, je dois vous parler de mon enfance,
Mais je ne trouve en cela aucun sens.


 Sarah Gence, 3E


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"Si je devais choisir entre ma vie et toi je choisirais ma vie. Mais ce que tu ignores c'est que ma vie, c'est toi."

Kevin Demartin, 3C


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Aimez-vous le passé
Et rêver d'histoires
Evocatrices
Aux contours effacés?

Les vieilles chambres
Veuves de pas 
Qui sentent tout bas
L'iris et l'ambre.

La paleur des portraits
Les reliques usées
Que des morts ont embrassés
Cher je voudrais

Qu'elles vous soient chères
Et vous parlent un peu
D'un coeur poussiéreux
Et plein de mystères

Paul-Jean Toulet

Alisson Darribère, 3B

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Cet enfant toujours dans la lune
S'y trouve bien
S'y trouve heureux
pourquoi le déranger?
La lune est un endroit
D'où l'on voit le mieux.

Claude Roy

Leelou Gosse, 3B


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Monsieur le Président je vous fais une lettre

Que vous lirez peut-être

Si vous avez le temps

Je viens de recevoir

Mes papiers militaires

Pour partir à la guerre

Avant mercredi soir

Monsieur le Président

je ne veux pas la faire

je ne suis pas sur terre

Pour tuer des pauvres gens

C’est pas pour vous fâcher

Il faut que je vous dise

Ma décision est prise
je m’en vais déserter

Depuis que je suis né

J’ai vu mourir mon père

J’ai vu partir mes frères

Et pleurer mes enfants

Ma mère a tant souffert

Qu’elle est dedans sa tombe

Et se moque des bombes

Et se moque des vers

Quand j’étais prisonnier

On m’a volé ma femme

On m’a volé mon âme

Et tout mon cher passé

Demain de bon matin

Je fermerai ma porte

Au nez des années mortes

J’irai sur les chemins

Je mendierai ma vie

Sur les routes de France

De Bretagne en Provence

Et je dirai aux gens

Refusez d’obéir

Refusez de la faire

N’allez pas à la guerre

Refusez de partir

S’il faut donner son sang

Allez donner le vôtre

Vous êtes bon apôtre

Monsieur le Président

Si vous me poursuivez

Prévenez vos gendarmes

Que je n’aurai pas d’armes

Et qu’ils pourront tirer.


Boris Vian, Le déserteur (1920 - 1959)

 Pierre Lamarque, 3C

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"Bouteille de vodka dans la main droite, lame de rasoir l'autre, légèrement plus moite. Rien ne fait plus mal que le trou qui s'est formé dans son cœur. Elle sait pourtant que ce qu'elle fait n'est pas une erreur. Pourquoi? comment? resteront des questions sans réponses. Elle pense à ses parents et ses sourcils se froncent. Elle lève sa bouteille à tous ces adolescents gâchés par la vie, à tous ces parents meurtris. Une autre gorgée de ce liquide transparent pendant que déferle sur son ventre son sang. Aucune douleur, elle ne ressent rien, si ce n'est un manque au niveau de sa poitrine. Faisant jaillir du liquide rouge, sur son corps elle dessine. C'est le prénom de son meilleur ami qui apparait sur sa peau coupée. Comment, sur un coup de tête, tout avait pu basculer? Elle n'avait même pas pu préserver leur amitié. Elle n'avait rien pu faire, maintenant elle ne peut plus retourner en arrière. Elle à décidée d'aller de l'avant, et tout le monde dirait que c'était un accident. Elle rassembla le peut de force qu'il lui restait et, sentant qu'elle partait, elle écrivit sur un bout de papier: mon ange, je n'ai pas pu te dire au revoir mais, c'est promis, je te rejoins ce soir. Tu peux me faire confiance, je n'ai jamais cesser d'y croire". 
Shelly Domenech. 
Lisa Cocorullo, 3C

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 Martyna Dzwonek, 3E

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"Dans le jardin elle pose,
elle agrippa une rose,
la bouche close.
Elle pensa à certaine choses dans sa vie tout n'était pas toujours rose 
mais dans son passé il n'y eut pas de pause 
Elle pose une rose dans sa bouche close et
pris sa dose de chose qu'elle n'aura jamais." 

Laury Maurié et Lisa Cocorullo.

Laurie Maurié, 3C

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"L'absence est le plus grand des maux"

Les deux pigeons, Jean de la Fontaine


Adèle Mazet, 3D

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Clément Mechin, 3E

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"La force de la pensée est la lumière de la connaissance", Ludwig Feuerbach

 Pablo Nunes, 3C

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La musique

La musique souvent me prend comme une mer!

Vers ma pâle étoile,

Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,

Je mets à la voile;



La poitrine en avant et les poumons gonflés

Comme de la toile,

J'escalade le dos des flots amoncelés

Que la nuit me voile;



Je sens vibrer en moi toutes les passions

D'un vaisseau qui souffre; 

Le bon vent, la tempête et ses convulsions

Sur l'immense gouffre

Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir

De mon désespoir !

Charles Baudelaire

Jérémy Viroleau, 3F

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On donne tous une apparence
Qu’elle soit physique ou social
Et dès qu’on entre dans la danse
On est aspiré dans cette spirale.
De ce monde où ce qui brille est faux
Où ce qui est cher paraît beau

Que les gens arrêtent de se cacher
Derrière les préjugés
Que les hommes arrêtent de penser
Que voiture rime avec cylindré
Que les femmes arrêtent de penser
Que fond de teint rime avec beauté

Nous devons nous faire à l’idée
Que nous sommes ce que nous sommes
Avec nos défauts et qualités
Car c’est comme ça que Dieu a créé l’homme

Alors Tournons la première page
Avant de se diriger ailleurs
Car c’est la perle dans le coquillage
Qui détermine sa vrai valeur

Gaëtan Heijman

Esteban Carrere, 3B